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Le seizième jour je prends la route vers Curteo de Arges pensant qu'en fonction de cette étape, je saurai probablement le soir s'il me reste assez de temps pour passer les 10 Bigs roumains ou si je vais devoir en abandonner un en route. Le bitume est mauvais mais la route est majoritairement descendante, j'atteints je barrage gardé par des militaires en armes puis la descente continue dans une gorge. A Curteo de Arges, je cafouille un peu dans les directions à prendre, ma carte n'est pas assez précise et c'est finalement, au cap, à l'aide du GPS que je sors de la ville. La suite de l'étape est une succession de petits cols sans nom à travers vergers et prairie à l'approche du pied de Pasul Bran, la fatigue commence à se faire un peu sentir, je n'ai pas trop le courage de me lancer dans l'ascension, je me cherche et je trouve une pension à Rucar. Accueil vraiment sympatique, pendant que le grand-père de la maison me parle longuement en roumain de mon vélo, sa fille vient m'offrir des crèpes à la confiture comme goûter. Je passe la fin de l'après midi dans le jardin, à lire et à écrire. Dans la salle de bain, l'eau est chauffée par un impressionnant poêle à bois, il fait presque trop chaud, un vrai sauna. Je vais me coucher tôt, mais je m'endors tard. L'étape du jour était peut être un petit peu trop courte pour que je puisse envisager de grimper les 10 Bigs roumains sans devoir faire de course contre la montre.

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