Précédent | Début du récit | Suivant


Le septième jour, ce n'est pas vraiment la « gueule de bois », mais je suis un peu vaseux, je prends le temps pour m'éveiller vraiment. Après un petit déjeuner constitué d'une omelette, je reprend la route par laquelle je suis monté la veille ça roule nettement plus vite. J'ai prévu de retourner à la pension précédente et d'y rester deux nuits pour grimper sans les sacoches le quatrième BIG du voyage le lendemain. Malheureusement, ils sont fermés le samedi et je ne peux rester qu'une nuit. C'est donc avec tous mes bagages que j'entame l'ascension de Pasul Tihuta le huitième jour. La route est bitumée, mais le bitume est parfois digne des pavés de la tranchée d'Aremberg, mes poignets encaissent un maximum de chocs et pour la première fois je regrette de ne pas avoir de fourche amortie sur Grimp'tout. Plus loin ça s'améliore un peu et la route s'élève par paliers, je grimpe à mon aise en profitant des paysages. J'atteins le sommet vers le 40ème km après encore une petite course avec un chien, en montée cette fois-ci. Heureusement, celui-ci avait un maître qui à pu le rappeler. Au sommet, je fais une longue pause pour manger en observant au loin le travail des paysans qui entassent les foins sur les meules. J'entame la descente tout à mon aise pour éviter d'abimer mes jantes et trouve pour la nuit la pension la moins chère du voyage, 3,30 euros! Pas de douche bien sûr, il n'y a qu'un seul robinet au milieu du jardin, près des toilettes. Je m'installe et me lave succintement. Ensuite une envie me prend d'aller... à la toilette! Tiens c'est vrai, il y a des toilettes mais je ne les ai pas encore vues? En fait de toilettes, il ne s'agit que d'une dalle de béton percée d'un trou au milieu d'une cabane en bois. Contre le mur, un ballet de branchages pour repousser vers le trou les morceaux qui seraient tombés à côté. J'hésite à me rendre dans le bois voisin mais l'envie pressante me fait oublier l'odeur. Ce fût rapide cependant! Comme diner (les belges lirons souper), une boite de sardines, un pot de cornichons et du pain.

Précédent | Début du récit | Suivant