Les sommets des Vosges en automne - Novembre 2004

Toutes les images qui illustrent ce voyage et quelques autres sont en grand format dans les galeries

Je dispose de quelques jours de vacances au début du mois de novembre et je décide d'en profiter pour aller chasser quelques Bigs dans les Vosges. Ayant ramassé assez d'eau sur le crâne pour l'année en Irlande, je décide aussi de louer un mini-bungalow, histoire, au moins, d'avoir la certitude de dormir au chaud et au sec, mais aussi cela va me permettre de corriger quelques contrôles en retard dont mes élèves attendent le résultat. J'établis donc mon camp de base à Saulxures-sur-Moselotte dans le camping près du lac non sans avoir grimpé deux Bigs luxembourgeois sur mon passage.

Le premier sommet vosgien que je tente d'atteindre, quoique  sur une route revêtue, est normalement interdit au public pour cause de zone militaire. Je profite donc du dimanche et d'un contingent réduit plus tolérant pour me lancer dans l'ascension du Ballon de Servance. Il fait plutôt frais et très humide, mais il ne pleut pas, les paysages automnaux sont un ravissement, même si beaucoup de feuilles sont déjà tombées suite à de très fortes pluies quelques jours plus tôt. Ca manque juste d'un peu de soleil, surtout pour les photos. Effectivement à près d'un km du sommet, une chaîne barre la route, je la contourne et termine l'ascension sans problèmes. Au sommet, je me contente de faire demi-tour rapidement, je suis tout près de l'entrée de la station militaire et n'ai pas trop envie de tenter le diable. Je fais donc une petite pause au niveau de la chaîne en compagnie de quelques randonneurs piétons avec qui je discute GPS. Le soir je rentre vraiment « cuit » au chalet, content de n'avoir prévu qu'un seul Big pour cette première journée. Alors que je croyais trouver facilement du ravitaillement pour mon dîner, je cherche en vain et décide donc de m'offrir un jambonneau au fromage de Munster dans le petit restaurant du village. Miam !

Le deuxième jour, je me lève sous une météo assez peu engageante, pluie fine, brouillard dense, certain de pouvoir passer la soirée au chaud, je pars quand même à « l'attaque » du Col de la Schlucht par le chemin des écoliers. Un peu après la sortie de La Bresse, je quitte donc la route principale direction Le Hohneck qui surplombe le col. Au sommet, un panneau annonce un panorama unique, comme au Ventoux il y a quelques années, il faudra que je revienne, la visibilité est limitée à une trentaine de mètres. La descente via le col s'avère pour une fois bien plus difficile que la montée, quoique très bien couvert, je gèle sur le vélo. Cela ne m'empêche pas, par contre, de faire un détour pour passer par le sommet du Col de Grosse Pierre au-dessus de La Bresse. Le soir, après une très longue douche, je me couche tôt, espérant une amélioration météorologique pour le lendemain.

Effectivement, le troisième jour, je me lève sous un soleil radieux, la journée s'annonce magnifique... Elle sera surtout la plus difficile du séjour. Au programme, deux Bigs, le Petit et le Grand Ballon, je commence par abandonner ma voiture au sommet de ce dernier. Il y a bien quelques nuages mais globalement, la météo est au top. Je me lance plein d'entrain dans la descente vers Linthal d'où il est possible de rejoindre le Petit Ballon par une route non entièrement revêtue. C'est précisément au début de la partie non bitumée que la galère commence, j'ai de plus en plus mal au genou. Heureusement, je localise assez rapidement la cause de ma douleur, comme il fait plus que frais, j'ai « doublé » mon cuissard court de jambières amovibles. Celles-ci ne datent pas d'hier et l'élastique censé les retenir ne fait plus son office si bien qu'elles tombent, l'excès de tissus s'accumulant dans le creux des genoux et provoquant une compression des tendons à la flexion. Le diagnostic est relativement vite posé, je risque une tendinite. Ne disposant pas de porte-jartelles pour maintenir mes jambières, je continue donc la balade sans elles et la douleur quoique persistante ne s'accentue pas. Alors que je roule au pas, dans la partie la plus raide du muletier sommital, mon GPS est frappé d'un coup de folie. Il affiche ma vitesse, 1450 km/h! Je viens de passer le mur du son à vélo... Waw, ça décoiffe! Au sommet, je rejoins le bitume pour une descente prudente vers Metzral sur un tarmac fraîchement mis à neuf. De là, je remonte péniblement vers le Grand Ballon, via le col de Platzerwasel. Je garde de celui-ci le souvenir d'un col extrêmement dur dont une fois de plus je ne pourrai décrire le paysage, le brouillard étant de retour depuis le sommet du Petit Ballon. Dans l'ascension, je décompte les mètres de dénivelée restant pour parvenir à me motiver. J'arrive finalement vidé au Grand Ballon d'où je rejoins mon chalet en voiture.

Le quatrième matin, il fait à nouveau beau, mon genou ne me fait pas trop mal, je décide d'aller tenter deux Bigs plus au nord des Vosges. Je me rends donc en voiture au pied du Champ du Feu. C'est sans soucis et sous une météo beaucoup plus clémente que j'enchaîne donc le Champ du Feu avec le Col du Donon. Au sommet du Camp du Feu, les vues sur la vallée du Rhin dans la brume valent vraiment un détour.

Le lendemain, je décide de me rendre du côté allemand en Forêt Noire, j'y grimpe un Weißenbach Sattel magnifique. Je suis par contre largement déçu par le Feldberg grimpé sur une route trop large, trop rapide et trop fréquentée à mon goût. De retour vers Saulxures, je passe près d'une heure quasi à l'arrêt dans un embouteillage monstre et décide de renoncer à une seconde balade en Allemagne le lendemain.
J'écourte donc mon séjour d'une journée pour rentrer par le chemin des écoliers et gravir encore quelques côtes au Luxembourg.

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