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La Roumanie, un pays dont je rêve depuis au moins 5 ans.... On m'en a dit le meilleur comme le pire. Un nombre incroyable de scénarii catastrophes ont été évoqués devant moi quand j'envisageais d'y faire un voyage à vélo. Parmi les plus comiques, celui d'un élève d'origine roumaine pour qui je devais m'y faire attaquer par un ours ou une meute de loups affamés. A l'opposé, quelques cyclos qui avaient eu l'occasion de découvrir le pays ne m'en disaient que du bien. Un pays pauvre mais chaleureux où les paysages sont un ravissement permanent, où l'accueil est on ne peut plus sympathique. J'avais tendance à croire les cyclos plus que les pessimistes, mais les guides touristiques comportaient aussi de longues mises en garde si bien que c'est heureux mais légèrement inquiet que je prends l'avion pour Bucarest.

A l'aéroport de Bruxelles, on est une fois de plus dans un délire sécuritaire, les cartouches de CO2 qui jusque là n'étaient autorisées qu'en cabine, ne le sont plus du tout. Pourtant, j'ai tendance à penser qu'un briquet et une bouteille de vodka achetés en free-tax sont potentiellement plus explosifs que mon CO2. Je demande à l'hôtesse si elle connaît un cyclo dans sa famille ou parmi ses amis, elle me dit : « Moi pas mais le mari de ma collègue roule beaucoup ». J'offre donc mes deux cartouches à la collègue et devrai me contenter de pneus sous-gonflés pendant mes premiers km au moins. J'arrive finalement à Bucarest sans soucis après un vol agréable à discuter en néerlandais avec un Roumain vivant à Amsterdam. Pour ma première nuit, j'ai réservé par Internet, une chambre en ville dans une grande chaîne française dont l'établissement se trouve juste à côté de la gare, ce qui facilitera le transfert vers le train prévu pour le lendemain.

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