Quelques conseils pour rouler la nuit

Je sais que certains détestent rouler la nuit, moi personnellement j'adore. Je trouve ça très grisant. On me dit souvent que c'est dangereux, cela peut l'être effectivement mais bien équipé et prudent, cela ne devrait pas poser de problème. Pour être en sécurité la nuit, il faut deux choses, voir correctement et surtout être vu correctement. Pour ce qui est d'être vu, n'hésitez surtout pas à vous déguiser en sapin de Noël, clignotez de partout et portez des vêtements clairs éventuellement pourvus de bandes réfléchissantes. Je conseille de placer au minimum deux clignotants rouges à l'arrière, un sur le vélo, un sur le casque, à l'avant je n'en mets qu'un jaune au guidon. J'ai aussi un "fixe pantalon" équipé de quelques diodes rouges clignotantes, je le place à la cheville ou au bras suivant mon humeur. Sur moi, je porte un baudrier en plastique réfléchissant. Pour voir, je conseille vivement l'usage d'une lampe frontale à fixer sur le casque, la choisir puissante avec un faisceau bien concentré sur la route, la mienne a une portée théorique (c'est le constructeur qui l'affirme je n'ai pas mesuré) de 100 m, elle est équipée d'une lampe au xénon, très blanche et efficace. L'avantage principal de la lampe frontale est de suivre votre regard, ou plutôt les mouvements de votre tête, ainsi on a toujours de la lumière là où on regarde. Certaines nuits, on peut éventuellement se passer de la lampe pour voir, la clarté de la lune suffit, mais on ne peut certainement pas se passer de l'éclairage pour être vu. N'oubliez pas d'emmener toujours un jeu de piles de rechange.

J'en suis aussi revenu à équiper Grimp'tout d'une dynamo et d'un système d'éclairage fixe. Cela permet d'avoir en permanence la possibilité de s'éclairer s'il le fallait même si on a pas prévu le matériel de nuit dans la sacoche, au passage d'un tunnel par exemple. Mais aussi quand surpris par la nuit, on rentre un peu plus tard que prévu.

Quelques mesures de prudence s'imposent, écouter au loin les voitures arriver, dans le silence de la nuit, on les entend bien, le régime moteur peut vous donner d'importantes informations sur la psychologie du conducteur... cela vous permettra parfois de vous jeter préventivement au fossé. Rouler un peu moins vite sur les routes en mauvais état vous permettra d'avoir le temps de voir les trous. J'évite aussi de rouler trop à droite pour ne pas tomber dans les trous de l'accotement.

Dernière chose, la nuit on évalue mal les dénivelées et la vitesse, la vue ne porte pas assez loin. En côte c'est un avantage certain, si on roule à puissance constante avec un développement adapté on ne sent pratiquement pas que ça grimpe. En descente par contre, il faut bien veiller à contrôler sa vitesse, on est facilement trop rapide par rapport au champs de vision efficace.

Pour en savoir plus sur l'éclairage d'un vélo la nuit visitez le site de Jean-Philippe Battu, un "expert" dans le domaine


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