Quelques conseils pour voyager en montagne

En montagne, il y a deux difficultés principales. Les montées et les descentes, on oublie souvent ces secondes.

Premièrement, pour grimper, il faut équiper son vélo de développements adaptés, et comme le disait un ami cyclo, on n'a jamais trop petit quand on est chargé, ou fatigué. Personnellement, Grimp'Tout (c'est mon vélo), est équipé d'un 22 comme petit plateau et d'un 32 comme grand pignon. Certains m'ont dit et je l'ai répété après eux, 22*32 c'est pour monter la Tour Eiffel. Mais depuis mon retour des Pyrénées, je peux vous jurer que cela a beaucoup servi. Souvent, il est vrai, j'aurais pu mettre un peu plus gros, mais j'aime profiter des montées tout à mon aise. C'est d'ailleurs souvent le seul moyen de parvenir au sommet. Gilles m'a fait le premier soir cette réflexion. "En fait dans un col, avec les bagages, il faut mettre petit, et mouliner. Au début, je n'osais pas de peur d'avoir une pente plus raide ensuite et plus de réserve. Mais quand la pente est plus raide, on mouline toujours, on va simplement encore moins vite". Rouler moins vite, certains trouvent affreux de se traîner entre 4 et 8 km/h pendant 20 bornes, moi pas, je prends le temps de profiter du paysage, des odeurs, des sons et je pense à autre chose. Parfois rouler 0,5 km/h trop vite, c'est déjà beaucoup trop, essayez, en côte, de tenir la roue de quelqu'un qui vous dépasse, même à une vitesse à peine supérieure à la vôtre, vous comprendrez. Il est aussi important de se ménager des pauses, celles-ci seront de préférence courtes et relativement nombreuses plutôt que longues et rares. Si vous vous arrêtez longtemps, vous laissez vos muscles refroidir et la remise en route est souvent difficile. Pendant ces pauses, pensez à manger et boire régulièrement.

Deuxièmement, pour descendre, si vous lisez le récit de mon voyage pyrénéen, et en particulier, les aventures de Gilles et "Descend Pas Tout" (c'est son vélo), vous constaterez que même si c'est physiquement moins exigeant qu'une montée, cela peut représenter une difficulté non négligeable. Pour commencer, il faut un matériel fiable et entretenu correctement. Vérifiez, avant de partir l'état général du vélo et de vos câbles de frein, et tous les deux ou trois jours, l'état de vos patins. Si normalement, un câble ne casse pas comme ça, il n'en est pas de même des patins qui s'usent beaucoup. Sur 1100 bornes de montagne, j'ai changé 3 fois les blocs à l'arrière et une fois devant. Si vous voyagez sans bagages, vous userez un peu moins vos patins, mais ce conseil reste valable. Ensuite, une fois le vélo en parfait état et chargé comme conseillé plus haut, vous pouvez vous lancer. Mais méfiez vous, des voitures, des gravillons, du bitume fondu par le soleil, des éventuelles chutes de pierres, des marmottes qui traversent les routes, de vos réflexes fatigués par l'ascension,... N'oubliez pas que, chargé,les distances de freinage sont beaucoup plus longues qu'à vide et que votre rayon de virage est un peu plus long. Enfin, à force de freiner, vos jantes chauffent, ce qui peut dans certains cas provoquer l'éclatement du pneu. Je m'arrête parfois pour les laisser refroidir éventuellement en les aspergeant d'eau pour accélérer le processus. Derniers détails, vous n'avez probablement pas l'habitude de rouler au delà de 50 km/h durant 20 km, restez concentré jusqu'en bas et portez votre casque.


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